Ben Lomond Kicked my ass - et autres histoires écossaises

Publié le 23 Septembre 2013

3 semaines? En vrai? Mais non, c'est pas possible. J'ai encore manqué de me faire écraser hier par une voiture parce que je n'ai as regardé du bon côté. En même temps, ma petite famille de Marchmont me semble déjà si familière.

Un peu malgré moi, je l'avoue, je suis l'objet de frayeurs pour mes comparses, quand je tente de traverser la route. J'ai une grande tendance à m'arrêter juste au bord du trottoir, si près des voitures, voire de traverser au mauvais moment, parce que je ne suis pas fichue de regarder du bon côté de la route.

Mais quand je me mets pas en danger, je profite d'Edimbourg comme je peux. Dès mon arrivée, ou presque, mes top colocs m'ont fait découvrir un endroit super: le marché au puces de St James. Je vais être honnête avec vous, quand on s'est embarqué dans l'ascenseur et qu'il est descendu jusqu' au moins 4, j'ai bien eu peur. Mais en fait c'était parce que le marché a lieu dans un parking souterrain géant. Tous les dimanches, qu'il pleuve, vente ou que le soleil brille, le tout à chacun peut poser là son étal au sec en espérant faire une recette qui couvrira ses propres dépenses sur les autres stands. Quand à moi, je vous avoue que si ma première visite s'est concentrée sur les livres que je trouvais à des prix imbattables (£0,50, en vrai!), la plus récente m'a permis d'adapter un peu ma garde-robe aux standings de l'école. Et pour pas grand chose en plus!

Et puis un tour au marché c'est l'occasion de voir que la définition de "pull de grand mère" change d'un individu à l'autre.

J'ai aussi fait une autre chouette découverte: le National Museum of Scotland. Le bâtiment de Chamber street avait attiré mon regard un soir en rentrant de piste, mais ce que j'y ai découvert est encore mieux que ce que je croyais. Il abrite tout ce qui fait de l'Ecosse ce qu'elle est et ce qu'elle a été, des premiers hommes, à Dolly la brebis clonée, en passant par les grandes découvertes médicales... Et dans le hall 1, on trouve une horloge créée pour le passage à l'an 2000 à Glasgow, un mélange gothique à la fois fascinant et effrayant, mais aussi la première télévision en couleurs et une tranche d'arbre vieille de 210 millions d'années. Tout ça ayant forcément un lien plus ou moins distant avec l'Ecosse. Pour moi ce musée c'est le pays des merveilles. Il y a tout un coin avec des robots et de la technologie, une expo sur Mary Queen of Scots, un espace réservé à l'espace... On y retourne quand, les copines?

Et puis il y a Ben Lomond. Mais avant de vous raconter Ben Lomond, je dois vous faire un aveu. J'ai arrêté de fumer. Et j'ai commencé le sport. Faut dire aussi, j'ai accès au gymnase tip top de l'école pour pas un rond. Et elles sont trop belles les machines elliptiques pour ne pas les essayer. Alors j'y suis allée à fond. J'aurais peut être pas dû.

Ben oui, voyez vous, avec ma Marchmont Family, on avait prévu d'aller grimper une colline ce week end, Ben Lomond. Il a d'abord fallu trouver un Kway, au cas où. Et pis s'équiper, grosses chaussures (merci les bottes de neige de Budapest), différentes couches de vêtements, tout ça sans croire vraiment que le temps pourrait être mauvais.

Avant d'arriver, il a fallu retenir mon petit déjeuner dans mon estomac, tellement le conducteur allait vite. Et pourtant je suis pas si sensible que ça. Et puis le regard du type: "t'as pas de Kway? Tu vas avoir froid là haut", genre "tu devrais même pas essayer". Ben non, écoute je voudrais bien, mais j'avais pas les sous là, pour tout l'équipement, mais je vais gérer avec mon manteau à capuche, si il y a un beau paysage à la clé. Alors on commence la montée. En bas, on est à 10m du Loch et on l'aperçoit à peine, en grimpant, ça s'améliore pas. Le brouillard s'intensifie. Le chemin donne le ton tout de suite: boueux et escarpé. En grimpant sur les rochers, je crains la descente dans quelques heures. Ca sent la glissade à plein nez. Et puis ça se calme. Mais mes jambes se rappellent à moi. Et une de mes copines galère, se gèle, tandis que l'autre tente de gérer une douleur musculaire. A la moitié du chemin, le guide, lassé de devoir s'arrêter régulièrement, nous propose assez clairement de redescendre. Enfin nous, mes potes qui le ralentissent et moi. Pas lui, hein. Mais bon, on continue, formant un groupe "lent" séparé du groupe "brebis qui courent dans la montagne". La pluie remplace le brouillard, et quand le chemin redevient brusque et escarpé, j'avoue j'ai envie d'abandonner. Le défi sportif ne m'intéresse plus si c'est pour le faire gelée, sous la flotte et en ayant mal partout. Ca tombe bien, mes copines aussi ont envie de redescendre. On a fait les 2/3 des 900m de dénivelé, c'est déjà pas mal.

La descente est certainement le meilleur moment de la journée. On bavarde, on regarde autour de nous, et progressivement, le brouillard se dissipe, nous permettant de découvrir Loch Lomond et toute sa splendeur. Les pauses photo se multiplient, nous grignottons des gâteaux, c'est moins une rando qu'une simple balade dans un lieu fantastique, tellement Ecossais. J'imagine à un moment des créatures celtiques courant sur la lande, prêtes à jeter des sorts à la volée.

Et dans cet univers, plus rien n'a d'importance, ni les rochers glissants à la descente, ni ce que je pense de notre guide, ni le fait que je me gèle. C'est juste beau, et chouette et sympa.

Ben Lomond kicked my ass, je suis bien crevée, mais je ne regrette rien.

L'écosse, c'est bien.

Ben Lomond
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Ben Lomond

Rédigé par desfourmisdanslespieds

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Commenter cet article
N
Joyeux scottiversaire!
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N
L'Ecosse c'est bien ... et c'est beau!<br /> Bravo pour ce récit
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S
C'est fou ça ! Quel que soit le pays, le soleil se trouve toujours de l'autre côté de la route.
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M
La rando où tu galères 500m derrière tout le monde, je connais. Les merveillesque tu décris... je ne demande qu'à connaître le plus vite possible !
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N
mais c'est pas avec le même climat!