Histoires de nuages
Publié le 26 Août 2011
Pourquoi n'ai-je jamais lu une description des nuages vus d'avion? Quiconque s'est envolé a eu cette découverte magnifique d'un sol blanc et changeant.
Souvenez-vous des photos du lac Assal à Djibouti. link Eh bien c'est à celà qu'ils ressemblent. Une banquise granuleuse, hétéroclite, inégale. Et l'on s'imaginerait facilement comme dans la matière la plus douce qui soit. Et en même temps si fragile qu'on apperçoit parfois un bout de terrain ou une maison.
Il ne pleuvait pas sur Brest ce jour là, le ciel était nuageux. Au loin, à un moment, serpente une faille dans les nuages, telle une rivère arrosant de soleil quelques privilégiés.
La Rade de Brest est superbe vue d'ici. Car oui, j'ai eu la chance de dire un au revoir inhabituel à ma chère Bretagne. Alors que l'avion s'élevait, la rade est apparue. Belle et grande. Je n'avais jamais du y prêter tant d'attention, sa géographie m'a surprise. Elle s'étendait là, encadrée de terres aux contours bruts et marqués. J'ai vu le pont qui si souvent a marqué l'arrivée sur Brest. Il m'a soudain paru bien petit, à côté de la rade. Au delà, une nouvelle baie, qui venait enfermer cet espace de mer . Enfin, plus loin, le cap de la chêvre.
La mer va me manquer. Je n'y suis pas souvent allée cette année, mais elle était là. Cette infinité latente attendant que j'y plonge mon regard pour y réflêchir. Cet horizon sans fin, plein de possibilités. Un nombre incalculable de clichés mais au final, l'absolue sensation de paix d'une mer calme comme de rouleaux s'écrasant sur le sable.
Et depuis le hublot de l'avion, cette immensité me fait face, incroyablement statique. Sur elle se reflètent les rayons dorés d'un soleil que l'on devine trop haut. Puis l'avion s'est engagé dans les nuages. Et en quelques secondes ce soleil rougeoyant est apparu. Le spectacle à mon goût trop rare de cet astre au dessus des nuages était inspirant. Le duvet nuageux avait remplacé la mer et se nourissait de ces rayons comme pour se rendre plus blanc encore.
L'arrivée sur Paris m'a semblé donc étrangement fade comparée au spectacle auquel j'ai assisté lors du décollage.
PS: Bientôt, Claire à Paris, Claire a la Marionnite aigüe et Claire découvre (enfin) la Hongrie.